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Aubagne: une vingtaine de caméras de vidéosurveillance installées dans la cité du Charrel

La cité du Charrel à Aubagne.

La cité du Charrel à Aubagne. - BFM Marseille Provence

Les 23 caméras ont été financées par le bailleur social Erilia qui opère dans la cité du Charrel à Aubagne. Il s'agit d'améliorer la sécurité des habitants et d'enrayer le trafic de stupéfiants.

Une vingtaine de caméras vidéo, financées par le bailleur social Erilia avec l'aide de l'État, ont été installées dans la cité du Charrel à Aubagne (Bouches-du-Rhône), quartier prioritaire de la politique de la ville dans lequel subsiste un point de deal résiduel.

Caméras connectées à la police municipale

"Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire nous ville, pour accompagner le bailleur Erilia afin de l'aider dans la problématique du trafic de stupéfiants mais aussi des incivilités du quotidien, qui peuvent également engendrer ce sentiment d'insécurité auprès des résidents", a déclaré Vincent Rusconi, adjoint au maire d'Aubagne en charge de la sécurité, lors de la signature mercredi d'une convention de partenariat entre la ville et le bailleur social.

Erilia a financé, à hauteur de 300.000 euros et avec une aide de l'État de 71.000 euros, l'installation de 23 caméras disposées sur 12 mâts à l'extérieur de la résidence du Charrel, qui compte près de 1.000 logements. Ces caméras sont directement reliées au centre de supervision urbain (CSU) de la police municipale d'Aubagne, commune d'un peu plus de 45.000 habitants à l'est de Marseille.

"Nous installons très souvent des systèmes de vidéoprotection mais rarement reliés à un centre de supervision urbain 24 heures sur 24, ce qui permet quand même une réactivité très forte des services de police", a rappelé le directeur général d'Erilia, Frédéric Lavergne.

Les caméras, encore en phase de test mais fonctionnelles depuis une semaine, "permettront de vérifier les voies de circulation à l'intérieur de la résidence, mais elles sont bien à l'extérieur des bâtiments", a-t-il ajouté.

Donner un "coup final" au point de deal

Le sous-préfet des Bouches-du-Rhône, Yannis Bouzard, a également salué une initiative "nouvelle" et "innovante", rappelant que "l'État finance chaque année à hauteur de 800.000 euros la vidéoprotection dans treize communes du département". Un autre bailleur social, à Aix-en-Provence, a déjà bénéficié d'un tel financement étatique.

"Nous avons également à Aubagne une priorité qui est la lutte contre le trafic de stupéfiants. Depuis plusieurs années, des six points de deal connus sur la ville, cinq ont été purement et simplement démantelés", a souligné le sous-préfet: quant à celui du Charrel, qui désormais "vivote", "il faut lui donner le coup final".

"La vidéoprotection, c'est incontestablement le gage d'abord d'une meilleure administration de la preuve pour nos enquêtes pénales, et ensuite c'est préventif", en incitant certains à renoncer à "des actes de délinquance", a relevé la procureure adjointe du parquet de Marseille, Audrey Jouaneton, se félicitant d'une initiative "exemplaire" qui est "un laboratoire".

Toutefois, le trafic a sans doute été "repoussé quelque part" et "dire qu'il a totalement disparu serait faire preuve d'angélisme", a-t-elle admis.

A.T. avec AFP