Centre pénitentiaire de Salon-de-Provence: le syndicat FO dénonce un sous-effectif et des violences

Livraison de drogue par drone, coups de couteau entre détenus ou encore gardiens agressés... Ces faits de violences et d'insécurités persistent au centre de détention de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).

Il y a tout juste un mois, un détenu a été grièvement blessé à l'œil après avoir reçu un coup de plaque de cuisson. Dans cette prison, la violence est quotidienne selon un détenu, contacté par téléphone. 

"On voit très rarement les surveillants dans les étages parce que les portes sont ouvertes. Chacun est livré à soi-même. Il y a beaucoup d'agressions. Tous les jours, il y a des agressions, beaucoup de racket, c'est hyper compliqué", explique-t-il à BFM Marseille Provence.

35 agents absents depuis plusieurs mois

Selon lui, la situation est "ingérable" et il n'y a pas assez de surveillants pénitentiaire. Des surveillants pénitentiaire en sous-effectif et des faits difficilement contrôlables, c’est ce que dénonce aussi le syndicat FO Justice dans un communiqué.

En moyenne 35 agents sont absents depuis plusieurs mois. Sur le plan de la sécurité, ils sont seulement huit à travailler de nuit. Un manque de personnel qui complique les tâches quotidiennes comme les fouilles des cellules.

"On ne peut pas ouvrir certains services qui sont "extras" comme les promenades ou les activités (...) on se consacre à la sécurité de l'établissement", explique Cyril Huet-Lambing, délégué national adjoint du syndicat pénitentiaire des surveillants.

Contactée par BFM Marseille Provence, la direction de l’établissement n'a pas répondu. En 2023, le contrôleur général des lieux de privation de liberté avait déjà pointé une insécurité récurrente au centre pénitentiaire de Salon, à cause des sous-effectifs.