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Salon-de-Provence: d'anciens bénévoles dénoncent de mauvais traitements à la SPA, le directeur dément

Plus d'une vingtaine d'anciens employés ou bénévoles de la SPA de Salon-de-Provence se sont regroupés en collectif pour dénoncer les mauvais traitements envers des animaux et un management trop répressif. La direction dément les accusations.

Un manque d'hygiène, des tentatives d'intimidations et de la maltraitance envers les animaux. Voici ce que dénoncent d'anciens bénévoles et employés de la SPA de Salon-de-Provence (Bouche-du-Rhône).

Pour appuyer leurs accusations, ils ont dévoilé une vidéo où l'on aperçoit un chien marchant dans ses excréments ou encore des photos d'animaux avec le poil arraché après une bagarre. Ils pointent également du doigt la répartition des animaux dans les box.

"Il commence y avoir une surpopulation. Du coup, on se retrouve avec des chiens qui vont à l'infirmerie. Une fois qu'ils sont en état de retourner en box, ils se retrouvent avec leur agresseur. En tant que bénévole, on a peur que l'un d'eux meurt un jour", explique Dylan Poinsu, ancien bénévole de la SPA de Salon-de-Provence.

Le management pointé du doigt

Pour eux, la cause de ces incidents est due à un management à sens unique. "On n'est pas écouté en retour. Toute demande est ignorée, même si c'est dans le sens du refuge mais que ça ne va pas dans le sens du bureau exécutif", dénonce Dylan Poinsu, ancien bénévole de la SPA de Salon-de-Provence. En conséquence, "il y a de moins en moins de bénévoles sur le refuge, qui sont de moins en moins motivés".

"Ça se répercute sur les chiens. Avant ils avaient peu de sorties, on était sur une sortie par semaine en colline. Maintenant on est sur une sortie toutes les deux semaines", regrette l'ancien bénévole.

"Je dirais qu'ils sont malheureux parce qu'un chien a besoin de sorties qu'il soit en refuge ou en intérieur".

Le directeur dément les accusations

Le directeur du refuge réfute tout mauvais traitement ou problème d'insalubrité. Il explique avoir construit des box de 25m2 nettoyés tous les jours par les bénévoles.

Pour lui, ces accusations sont tout simplement un procès d'intention. "C'est de la diffamation pure et c'est un règlement de compte vis à vis de moi. Bien entendu, si on prend des photos à des moments de la journée, vous aurez des box qui sont sales le matin et propres le midi", explique Philippe Adam, directeur de la SPA de Salon-de-Provence.

"Ils sont sortis par les bénévoles régulièrement et ils sont bien traités mais malheureusement ici ils sont en prison", poursuit-il.

Le directeur de la SPA de la Salon-de-Provence envisage de porter plainte pour diffamation.

Julie Benmoussa avec Alicia Foricher