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Marseille: les habitants des Goudes remontés contre la surfréquentation de leur calanque

Les riverains s'insurgent contre l'installation d'une barrière filtrante pour les non-résidents, à un emplacement qu'ils considèrent beaucoup trop proche des habitations.

La barrière de la discorde. Les riverains de la calanque des Goudes dans le 8e arrondissement de Marseille sont en colère contre la municipalité, alors que cet obstacle doit être inauguré ce samedi 20 avril à quelques mètres du port de Callelongue, pour empêcher les non-résidents d'aller plus loin.

Problème: cet emplacement est jugé beaucoup trop proche des habitations. Depuis 2021, les 55 habitants réclament son déplacement au niveau du rond-point Sonia Livanos, 211 mètres plus haut, pour des raisons de sécurité.

"Les gros camions de pompiers ne pourront pas passer en cas d'incendie", alerte Guy Barotto au micro de BFM Marseille Provence, président du comité d'intérêt du quartier Callelongue Marseilleveyre.

Certains résidents se retrouvent régulièrement bloqués par des voitures de touristes garées, conséquence de la surfréquentation des Goudes, surtout lorsque les beaux jours reviennent.

Les riverains en constante adaptation

Une situation à laquelle ils doivent s'adapter en permanence, afin d'anticiper chaque urgence. "Je vais partir deux mois pour pouvoir accoucher mais je ne sais pas encore si je vais pouvoir revenir en juillet-août et élever mon enfant ici sans souci", déplore Maylis, 32 ans.

Même son de cloche pour Jérôme. "Quand je suis d'astreinte, je suis obligé d'aller chez des amis pour être sûr de pouvoir assurer mon travail", témoigne cet éducateur.

De son côté, la mairie de secteur assure que "la ville a demandé une étude technique pour voir s'il est possible de positionner le point de filtrage sur le rond-point en respectant les conditions de travail réglementaires des agents et en garantissant les normes de sécurité routière".

Les résultats seront connus la semaine prochaine. En cas de refus, les riverains menacent de réaliser une action coup de poing pour dénoncer l'inertie de la municipalité et de la métropole marseillaise.

Inès Esnault et Gabriel Joly